Nouvelle de l’AES
Les réalisations politiques, culturelles, économiques et sociales de l'alliance des États du Sahel (l’AES)
Le Mali a récemment implémenté des mesures importantes pour affirmer sa souveraineté et promouvoir un développement centré sur la population, marquant une évolution vers une plus grande indépendance économique et une croissance des infrastructures. En novembre 2024, le gouvernement malien a arrêté Terence Holohan, PDG de la société australienne Resolute Mining (RM), ainsi que deux autres employés, en raison d'un différend fiscal. Les employés ont été retenus jusqu'à ce que RM verse 160 millions de dollars pour régler le problème et assure
de verser 160 millions de dollars supplémentaires dans les mois à venir. De même, quatre cadres supérieurs de la société canadienne Barrick Gold ont été arrêtés au complexe minier de Loulo-Gounkoto pour non-paiement d'impôts. Bien qu'ils aient été brièvement détenus en septembre, les employés doivent maintenant être jugés sur les impôts impayés. Au total, le Mali s'apprête à collecter 460 millions de dollars de taxes impayées auprès des sociétés minières occidentales prédatrices. Ces actions s'inscrivent dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le Mali pour réformer son secteur minier, en vue de renégocier les contrats et d'augmenter la participation de l'État de 20 à 35 %. L'affirmation du gouvernement a marqué la fin de l'ère de l'exploitation non réglementée des ressources de l'Afrique et le Mali, une fois de plus, s’est établit un modèle pour les nations africaines souffrant d'une exploitation minière brutale, dont la plus célèbre est la République démocratique du Congo.
Par ailleurs, en mai 2024, le Mali a commencé la construction d'une centrale solaire de 200 mégawatts à Sanankoroba, près de la capitale Bamako. S'étendant sur 314 hectares, le projet devrait être la plus grande installation solaire d'Afrique de l'Ouest. Développée en collaboration avec la société russe Novawind, filiale de Rosatom, la centrale représente un investissement de 217 millions de dollars et devrait être achevée d'ici un an. Une fois opérationnelle, la centrale solaire augmentera la production d'électricité du Mali d'environ 10 %, fournissant ainsi une énergie plus régulière et durable à ses citoyens. Cette initiative souligne l'engagement du Mali en faveur des énergies renouvelables et de la réduction de la dépendance à l'égard des combustibles fossiles et de l'énergie étrangère.
De plus, en octobre 2024, le Mali a achevé la nationalisation de la mine d'or de Yatela. Située dans la région de Kidal, la mine d'or a été entièrement reprise par le gouvernement malien aux entreprises canadiennes et sud-africaines qui détenaient auparavant 80 % des parts du projet minier. Le transfert de propriété marque un moment important dans la volonté du pays de reprendre le contrôle de ses ressources naturelles et de faire en sorte que la terre malienne profite au peuple malien.
Enfin - déterminé à bien commencer la nouvelle année - en décembre 2024, le gouvernement malien a renommé de nombreuses rues et espaces publics de Bamako, remplaçant les noms de l'époque coloniale française par des désignations qui honorent l'héritage malien et reflètent l'adhésion du Mali à la seule confédération panafricaine anti-impérialiste d'Afrique : l'Alliance des États du Sahel (AES). L'avenue de la CEDEAO a notamment été rebaptisée avenue de l'AES. Cette initiative s'inscrit dans la lignée d'actions similaires entreprises par les pays voisins, le Burkina Faso et le Niger, pour se débarrasser des vestiges de l'influence coloniale et renforcer l'identité nationale. Au total, environ 25 rues, boulevards, places et établissements publics de Bamako ont été rebaptisés, symbolisant un mouvement plus large de reconquête de l'autonomie culturelle et de renforcement de la solidarité panafricaine.
Les récentes victoires du Mali en matière de récupération des ressources économiques, d'investissement dans les énergies renouvelables et de sécurisation de ses territoires reflètent un mouvement plus large vers l'autosuffisance. Ces initiatives servent d'exemple aux autres nations africaines qui s'efforcent de vaincre le néocolonialisme et l'exploitation occidentale.