La révolution agricole dans l’AES : Une voie vers l’autosuffisance
Dans une démarche audacieuse vers une véritable autodétermination africaine, la Confédération des États du Sahel (AES), avec le Burkina Faso et le Niger en tête, s’est engagée dans une révolution agricole visant à rompre avec la dépendance néocoloniale et à assurer la sécurité alimentaire. Sous la direction du capitaine Ibrahim Traoré, le Burkina Faso a accompli des avancées sans précédent en matière de production agricole, de mécanisation et de transformation des produits locaux, tandis que le Niger a résisté aux sanctions économiques occidentales pour garantir l’approvisionnement alimentaire de sa population.
Le Burkina Faso : La quête de souveraineté alimentaire
Lors du sommet Russie-Afrique de 2023, Traoré a réaffirmé son engagement pour l’autosuffisance alimentaire, rejetant toute dépendance aux livraisons de céréales étrangères. Depuis son arrivée au pouvoir en 2022, son gouvernement a lancé l’Initiative présidentielle pour la production agricole (2023-2024), intégrée au Plan de développement agro-pastoral et halieutique offensif (2023-2025). Parmi les principales actions figurent :
• L’augmentation de la production de cultures essentielles telles que le riz, le maïs et les légumes ;
• La fourniture aux agriculteurs d’outils, de semences et d’engrais ;
• La construction d’infrastructures clés, notamment des systèmes d’irrigation et des unités de transformation ;
• La mobilisation de l’armée pour appuyer les efforts agricoles.
Les résultats sont remarquables. Le Burkina Faso a construit deux usines de transformation de tomates et une deuxième usine de transformation du coton, faisant passer la production de tomates de 315 000 tonnes métriques en 2022 à 360 000 tonnes en 2024. La production de mil a bondi de 907 000 à 1,1 million de tonnes métriques, tandis que celle du riz est passée de 280 000 à 326 000 tonnes sur la même période. Le gouvernement a également distribué plus de 400 tracteurs, 239 motoculteurs, 710 motopompes et 714 motos aux agriculteurs.
Au-delà de la mécanisation, Traoré s’est également engagé à améliorer les infrastructures routières pour réduire les pertes alimentaires tout en renforçant la transformation locale afin de conserver la valeur ajoutée sur le territoire. Ce succès permet aujourd’hui au Burkina Faso d’exporter du riz vers les pays voisins, consolidant ainsi son rôle de leader régional en matière de sécurité alimentaire.
Niger : Surmonter les sanctions et les défis climatiques
Le secteur agricole nigérien, vital pour plus de 75 % de la population, a été confronté à d’importants obstacles après les sanctions imposées par la CEDEAO et soutenues par l’Occident, en réaction à l’orientation anti-impérialiste prise par le pays en 2023 sous la direction du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), dirigé par le Général Abdourahamane Tchiani. Ce blocus a provoqué un doublement des prix du riz et des pénuries alimentaires critiques. À cela se sont ajoutées les inondations de 2024, qui ont dévasté près de 470 000 hectares de cultures.
Face à cette crise, le gouvernement nigérien a pris des mesures décisives :
• Distribution de tracteurs, pompes d’irrigation et engrais subventionnés aux associations paysannes ;
• Mise en place de modalités flexibles permettant aux agriculteurs de rembourser les aides en espèces ou en nature (récoltes) ;
• Interdiction d’exporter les cultures vivrières en dehors de l’AES afin d’empêcher la spéculation étrangère et stabiliser les prix locaux ;
• Renforcement de la sécurité pour protéger les agriculteurs contre les menaces terroristes.
Ces politiques ont entraîné une forte baisse des prix des céréales et une revitalisation du secteur agricole, les paysans saluant le gouvernement comme une véritable « bénédiction ».
Un changement révolutionnaire vers l’indépendance économique
Les progrès agricoles du Burkina Faso et du Niger ne constituent pas des cas isolés, mais s’inscrivent dans un mouvement anti-impérialiste plus large au Sahel. En misant sur l’autosuffisance et en rompant avec la dépendance occidentale, ces nations reprennent le contrôle de leurs ressources naturelles et de leur avenir économique. Le capitaine Traoré incarne cette dynamique en remettant en question la nécessité des prêts du FMI, perpétuant ainsi l’héritage de Thomas Sankara et sa vision d’une indépendance économique réelle.
La Confédération AES est un modèle de coopération panafricaine, qui réduit la dépendance à l’aide extérieure tout en favorisant les échanges et le développement régional. Avec les succès du Burkina Faso et du Niger prouvant que l’autosuffisance agricole est possible, la voie vers une Afrique souveraine et maîtresse de son destin n’a jamais été aussi claire.